Nous sommes tous des écolos…
Oui, mais…
A condition de ne pas trop bousculer nos habitudes. Des petits efforts, pourquoi pas ! Trier ses déchets, c’est le minimum. Sortir son vélo de temps en temps, récupérer l’eau…
Mais nos envies subites de prendre le volant pour un oui ou pour un non, notre négligence à laisser nos appareils électriques branchés de jour comme de nuit, nos envois de mails ininterrompus, nos installations googlisées…Toutes ces habitudes issues du confort individuel, du soi-disant progrès et adoptées par indifférence, méconnaissance et souvent à nos dépens.
Nos voyages en avion à des prix défiant toute concurrence, notre consumérisme forcené, nos achats de produits manufacturés à l’autre bout du monde, nos pelouses verdoyantes, nos champs et nos maisons aseptisés, notre alimentation dégénérée au prix de notre santé…Tout se paie.
La transition écologique, l’économie durable, la prise de conscience individuelle face aux enjeux climatiques prennent du retard. L’évolution climatique se charge de nous le rappeler et quand dans quelques années, notre météo ressemblera à celle du Sud Méditerranéen ou de l’Afrique, nous n’aurons plus qu’à nous enfermer à l’ombre de nos maisons, dans des bureaux « saunas », à faire fonctionner nos climatiseurs et nos ventilateurs énergivores…Cercle vicieux.
Nous trempons dans une marmite d’eau tiède comme la grenouille qui ne sent pas la température monter et qui finira par mourir ébouillantée. Nous en sommes là…Nous le pressentons et nous ne faisons rien, ou presque. Il est temps de prendre notre destin en mains. L’ écologie n’est pas une affaire « d’écolos ». Elle ne doit pas être non plus l’affaire de candidats opportunistes, qui s’en saisissent pour agrémenter leurs programmes et dont chaque décision qu’ils prennent vont à l’encontre de ce qu’il faudrait, économie, productivisme, consommation obligent. L’écologie, c’est le fondement de la vie et la garantie du vivant.
L’écologie n’est pas une lubie, un principe à la mode, c’est une urgence. Agissons avant que nos petits-enfants, tous les enfants du monde deviennent à leur tour des réfugiés climatiques, pour aller où ? Pour quelle autre planète ? Nous n’en avons qu’une. La dimension de l’écologie s’exprime aussi dans la solidarité et dans le souci des exclus d’une société inégalitaire. Elle est politique. Elle doit, au delà de l’environnement, infuser notre modèle social et économique.
Individuellement et collectivement nous pouvons peser. La crise sanitaire que nous traversons devait tout changer : « Rien ne serait plus comme avant »entendait-on pendant le confinement. Le consumérisme à tout va repart, la pollution retrouve des courbes ascensionnelles, les véhicules envahissent à nouveau nos boulevards et le virus refait surface. Décidément, nous ne comprenons rien.
A tous les Guérandaises et Guérandais qui nous ont fait confiance le 28 Juin dernier, aux 27% qui comme nous pensent que nous n’avons plus le temps d’assister passivement à cette catastrophe en marche, à toutes celles et ceux qui vont nous rejoindre, nous donnons rendez-vous. Ensemble, nous pèserons pour que Guérande montre la voie, pour agir au delà de nos murs.
Le groupe GUERANDE ECOLOGIQUE ET SOLIDAIRE
François PAGEAU
Mercédès FORGE
Jean-Noël DESBOIS
Gaëlle ESTAY