Guérande s’enorgueillit de sa cité médiévale et de ses remparts. Ce qui lui vaut son classement « Ville d’Art et d’Histoire » et sa réputation tant en France qu’à l’étranger. Il fut un temps où ces remparts protégeaient des invasions ennemies et des virus. Mais ces fortifications ne sont-elles pas aussi symboles d’immobilisme ? Que protègent-elles ?
Un quartier Saint-Jean laissé à l’abandon alors qu’il y a quelques années des étudiants en architecture avaient imaginé des projets audacieux .
Qu’en est il de nos remparts personnels et collectifs ?
Quand un virus venu de l’autre bout du monde et ses conséquences sur notre intégrité physique et sur notre équilibre psychique vient nous menacer, chacun a des raisons de perdre pied.
Face à cette épidémie inattendue, les obligations, les interdits qui en découlent, nous n’avons pas les mêmes remparts individuels pour les affronter : famille, voisinage, amis, santé, situations financières et professionnelles… Le risque est grand de nous replier sur nous-mêmes.
En cette période où nous sommes tous en mode « pause », imaginer, rêver, faire des projets, apparaît essentiel à tous. Nos remparts, au sens propre comme au figuré, ne devraient pas empêcher nos capacités à innover, nos aptitudes à créer, à penser un avenir.
Notre commune est-elle prête à nous accompagner dans cette perspective ?
Le besoin de sortir de chez soi se heurte parfois à des problèmes d’infrastructure. Les difficultés se multiplient lorsqu’on se déplace sur les trottoirs des faubourgs avec poussettes, cannes ou déambulateurs …
Que ce soit au quotidien, pour l’école, les courses, le travail ou les loisirs, se déplacer à vélo reste encore trop dangereux dans de nombreux endroits. Les sommes versées ces dernières années à des cabinets privés et consacrées à une étude sur les déplacements doux n’ont débouché sur aucune réalisation concrète.
Comment expliquer que le marquage au sol de la piste cyclable autour des remparts ne soit pas réapparue après la réfection de la chaussée ? Comment admettre l’absence cruelle d’espaces de jeux de plein air pour les jeunes enfants et les adolescents ?
La vie culturelle est au point mort depuis des mois. Nous attendons avec impatience des évènements, des manifestations festives, musicales, artistiques, programmées ou spontanées, flashmobs, déambulations, sur les places et dans les rues. D’autres communes font preuve d’imagination.
Les associations, quant à elles, ne peuvent toujours pas se réunir. Les salles restent fermées alors qu’elles restent accessibles dans bien des endroits. Difficile dans ces conditions d’impulser des initiatives et de créer du lien social.
Le budget 2021, qui vient d’être voté manque de souffle et de vision. Il ne prend pas en compte la réalité actuelle et n’anticipe pas le monde de demain. Les circonstances étaient réunies pour envisager de nouvelles façons de prendre soin de nous et de notre planète. Le temps était venu d’innover, de tirer les leçons du passé, de penser une commune différente. Le messager ELYX ne suffira pas à nous redonner le sourire et ne va pas transformer nos vies.
Saurons nous nous emparer de l’énergie du Printemps pour appuyer sur la touche « on » ?
Les élus VGES
François PAGEAU francois.pageau@vges.fr
Mercédes FORGE mercedes.forge@vges.fr
Jean-Noël DESBOIS jean-noel.desbois@vges.fr
Gaëlle ESTAY gaelle.estay@vges.fr